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tomislav sunic - Page 2

  • L'Union européenne est-elle en train de s'autodétruire ?...

    Intellectuel croate, ancien professeur de sciences politiques au Juniata College de Pennsylvannie et ancien diplomate, auteur de nombreux ouvrages en langue anglaise et en langue croate, Tomislav Sunic a pu comparer les turpitudes des systèmes communiste et capitaliste. Cet observateur particulièrement lucide et averti du politiquement correct a bien voulu répondre à l'enquête de l'équipe de la revue Eléments consacrée à l'état de l'Union européenne.

    Tomislav Sunic a publié en France Homo americanus - Rejeton de l'ère postmoderne (Akribéia, 2010) et Croatie : un pays par défaut (Avatar, 2010) ainsi que, tout récemment, Chroniques des temps postmodernes (Avatar, 2014).

     

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    Tomislav Sunić : «L’Union européenne est en train de s’autodétruire»

    Éléments : Depuis 2010, les sondages Eurobaromètre montrent invariablement que le pourcentage global des Européens défavorables à l’Union européenne est constamment supérieur à celui des Européens qui lui sont favorables. Les déceptions qu’a engendrées jusqu’ici la construction européenne doivent-elles oui ou non remettre en question l’idéal d’une Europe politiquement unie? Pourquoi faire l’Europe?

    Tomislav Sunić: L’idée de la construction de l’Union européenne relève d’un pur constructivisme académique, du « wishful thinking » des bien-pensants occidentaux qui fut très à la mode suite à la Deuxième Guerre mondiale. Ce constructivisme européen, « à la yougoslave » ou « à la soviétique », quoique jamais exprimé officiellement, eut comme but d’endiguer la prétendue hégémonie allemande, et par détour, d'accélérer la disparition de tous les peuples européens. Or, les développements de cette construction européenne, depuis le Traité de Rome et, surtout, depuis le Traité de Maastricht, ont rétrospectivement démontré le dilettantisme de ses architectes, ainsi que le caractère surréel et donc fragile de cette construction hyperréelle. L’Union européenne est en train de s’autodétruire.

    En quoi le projet européen tel qu’il a été pensé, vous rappelle le constructivisme « yougoslave » ou « soviétique »?

    Tomislav Sunić: Le bric-à-brac de l’état multiculturel qui fut naguère l’ex-Yougoslavie fut un projet sorti ex nihilo de Versailles et de Trianon, voué donc à l’échec dès sa naissance. Le rassemblement forcené et par des oukases belgradois (à la bruxelloise) de peuples divers mena fatalement à la méfiance de tous contre tous. Idem pour l'Union soviétique. Ces deux constructions remontaient au jacobinisme français. L’Union européenne n’est aujourd’hui que le mime des deux exemples yougoslave et soviétique, qui ont déjà donné naissance à tant de haine mutuelle en Europe de l’Est et en Eurasie. L’Union européenne, telle que nous la voyons sur la mappemonde, aura une courte durée. Hélas, le prix sera élevé.

    Un an après l’entrée officielle de votre pays au sein de l’Union européenne le 1er juillet 2013, quel est l'état d'esprit des Croates vis-à-vis des institutions européennes?

    Tomislav Sunić: Nul. Le Croate moyen est en train de déchanter. Après la première extase face aux images de l’Occident qui chante tout en versant gratuitement de l’argent aux nouveaux membres de l’UE, on est aujourd’hui témoin d’une vraie métastase institutionnelle en Croatie. Je vous renvoie sur le rapport de Reuters sur la Croatie du 5 mai 2014 (ici) qui a établi un bon certificat de décès de l’économie croate et son marché du travail. Pour chaque employé on dénombre un retraité (1,2 million d’ouvriers vs 1,2 million de retraités). Le chômage parmi les jeunes croates dépasse celui des Espagnols.

    L'Euro étant devenu un sujet majeur de discorde entre les peuples européens, faut-il dissoudre la monnaie unique pour sauver l'Europe ou doit-on défendre bec et ongles l’Euro?

    Tomislav Sunić: L’Euro n’est pas la source des problèmes de l’Union européenne. Ces problèmes sont plutôt la conséquence du mauvais fonctionnement de l’UE. Pourquoi ne pas garder l’euro, à l’instar du dollar, comme moyen de transactions financières transeuropéennes et internationales, tout en gardant les monnaies nationales pour les activités des économies nationales ? Ainsi chaque pays européen serait en mesure de fixer le taux de change de sa monnaie locale en fonction de la hausse ou de la baisse de son PIB.

    Doit-on souhaiter la dissolution de l’Union européenne ou préférer cette Europe imparfaite? Peut-on refonder la construction européenne sur d’autres bases? Lesquelles?

    Tomislav Sunić: Toute dénomination d’Union européenne, que ce soit sous le nom de « Reich », ou sous le nom d' « Union européenne », ou bien sous n’importe quel autre signifiant est souhaitable, pourvu que son signifié exprime les bases réelles de ses peuples différents, à savoir leurs fonds culturels et spirituels. En l’occurrence, le Saint Empire allemand ou même l’Empire austro-hongrois, vu leur longue durée historique, présentaient davantage de stabilité et de viabilité pour leurs peuples que l’Union européenne actuelle.

    Dans la dernière livraison de la revue Éléments, Félix Morés écrit que l’Union européenne a souffert des élargissements aux États d’Europe centrale et orientale qui ont diminué les chances de parvenir à une Union politique. Faut-il plaider pour une Europe à plusieurs vitesses? À un noyau dur autour d’une Europe des six?

    Tomislav Sunić: La proposition hypothétique d'une « Europe à plusieurs vitesses » s’inscrit dans la logique capitaliste et globalitaire. L’Europe à « deux vitesses » sera donc dès le début vouée à l’échec, ou pire encore aux guerres civiles incessantes. En revanche, une Europe, même une Europe davantage élargie, dont les peuples partagent des idées communes, à savoir le sens de leur identité locale d’une part, et leur rôle commun de grande puissance, de l’autre, peut nous donner encore une chance.

    Dans ce cadre, où arrêter les frontières de l'Europe? Quelle est l'architecture juridique qui privilégiera au mieux, selon vous, le respect des identités locales et le rôle de grande puissance de l'Europe?

    Tomislav Sunić: Ah bon. Où donc ? Dans le 12e arrondissement de Paris ou bien à Kreutzberg, ou à Neukölln, au sud de Berlin ? Ou bien à Marseille ou à Brixton, au sud de Londres ? Il vaut mieux alors que j’aille à Timgad ou à Lahore pour chercher sur les limes d’anciens Européens. Nous tous, qu’on s’appelle identitaires, nationalistes, terriens, tous épris de la glèbe ancestrale, cessons donc avec nos querelles tribales. Les frontières européennes se trouvaient jadis à Troie en Asie donc, chez les Phrygiens, chez Hector, Priam, et la belle Cassandre. Mes ancêtres croates ont dû passer par l’Hindou-Kouch et par le Caucase, il y a quelques millénaires, avant de s’installer sur la belle côte adriatique. Aujourd’hui, on trouve davantage de bons Européens à Buenos Aires ou à Sidney qu’à Paris ou à Londres. Avec nos guerres claniques, que ce soit les Russes contre les Ukrainiens ou les Serbes contre les Croates, on ne fait qu’une belle offrande aux ennemis de l’Europe.

    Tomislav Sunic, propos recueillis par Pascal Esseyric (Blog Eléments, 8 mai 2014)

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  • Chroniques des Temps postmodernes...

    Les éditions Avatar viennent de publier Chroniques des Temps postmodernes, un recueil de textes et d'entretiens de Tomislav Sunic. Intellectuel croate, ancien professeur de sciences politiques au Juniata college de Pennsylvannie et ancien diplomate, déjà auteur de nombreux ouvrages en langue anglaise et en langue croate, Tomislav Sunic a publié deux essais en France, Homo americanus (Akribéia, 2010) et La Croatie: un pays par défaut ? (Avatar Editions, 2010).

     

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    " Authentique dissident dans un XXIème siècle lourd de menaces multiples et protéiformes, Tomislav Sunic, auteur de plusieurs ouvrages dont deux publiés en français (La Croatie: un pays par défaut ? Avatar Editions, 2010; Homo americanus. Rejeton de l’ère postmoderne, Akribeia, 2010), déploie sa plume acérée dans ce recueil d’études et d’entretiens, pour établir une description clinique et lucide des temps de déraison et des années décisives qui constituent notre présent.

    A l’aune des funestes figures engendrées par les systèmes idéologiques du siècle des grandes conflagrations (homo sovieticus et sa déclinaison balkanique, homo americanus), appréhendées dans un subtil jeu de miroirs, l’essayiste et conférencier américano-croate, nourri des travaux des “nouvelles droites” européennes, des penseurs transversaux et des meilleurs auteurs euro-américains, n’hésite pas à aborder avec courage et sérénité quelques-unes des problématiques essentielles, érigées en tabous de ces temps post-démocratiques d’unidimensionnalité néo-totalitaire, en posant les bonnes questions, avant de proposer de stimulantes pistes de réflexion et d’action. "

     

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  • De l'amélioration de l'homme par le bombardement de terreur...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Tomislav Sunic, cueilli sur le site de Polémia et consacré à la valeur symbolique de la destruction de la ville de Dresde en février 1945. Professeur de sciences politiques, Tomislav Sunic est l'auteur de plusieurs essais, dont deux ont été traduits en français, La Croatie, un pays par défaut ? (Avatar, 2010) et Homo americanus (Akribéia, 2010). 

     

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    Du 13 au 15 février 1945, les forteresses volantes de la Royal Air Force et de l’U.S. Air Force déversaient sur la ville de Dresde, merveille de l’Elbe, des centaines de milliers de bombes au phosphore, détruisant une grande partie de la ville et tuant un nombre jamais encore défini d’habitants et réfugiés. Chaque année depuis la réunification de l’Allemagne, bravant les interdictions officielles et le refus de la majorité des Allemands d’y participer, de timides commémorations en mémoire des victimes se déroulent dans la ville qui a admirablement reconstruit ses trésors architecturaux. A l’occasion de ce soixante-huitième anniversaire, Tomislav Sunic, de nationalité croate, diplomate, traducteur, professeur de science politique et historien, auteur de nombreux ouvrages et articles dont certains ont été présentés par Polémia, exprime, dans une tribune libre, ses réactions sur le sort inégal réservé aux victimes innocentes de la dernière guerre. Fort de son expérience yougoslave, il fait de la ville martyre un symbole et annonce avant l’heure un cycle européen qui sera fait de violence et de guerres civiles.  Polémia

     

    De l'amélioration de l'homme par le bombardement de terreur

    Dresde n’est pas le seul symbole des crimes alliés – symbole qui est d’ailleurs mentionné à contrecœur par les politiciens du Système. La destruction de Dresde et le nombre des victimes sont toujours relativisés dans l’historiographie du Système, étant souvent dépeints comme « un dommage collatéral dans la lutte contre le mal absolu, à savoir le fascisme ». Or le problème réside dans le fait qu’il n’y a pas eu un seul dommage collatéral dans une seule ville nommée Dresde, mais aussi des dommages collatéraux dans d’autres Dresde, dans tous les coins de l’Allemagne, et dans toutes les parties de l’Europe. La topographie de la mort, tracée par les anciens antifascistes, reste une donnée fort problématique pour leurs descendants d’aujourd’hui.

    L'inégalité des victimes

    Dans « la concurrence mondiale pour la mémoire historique », toutes les victimes ne bénéficient pas des mêmes droits. Maintes victimologies l’emportent sur les autres tandis que beaucoup d’autres sont censées tomber dans l’oubli total. Les politiciens du Système sont très zélés quand il s’agit d’ériger des monuments aux peuples et aux tribus, en particulier à ceux qui furent victimes des Européens. Un nombre croissant de dates anniversaires et de jours de réparations apparaissent sur nos calendriers muraux. De plus en plus, les dirigeants du Système européen et américain rendent hommage aux victimes non européennes. Rarement, presque jamais, ils se souviennent des victimes de leurs propres peuples qui ont souffert sous la terreur communiste et libérale. Comme mauvais auteurs de crimes figurent toujours les Européens, et surtout les Allemands, qui sont donc toujours contraints aux rites de repentance.

    Non seulement Dresde est une ville allemande, ou bien le symbole d’un destin allemand, mais elle est aussi le symbole européen d’innombrables villes croates, hongroises, italiennes, belges et françaises qui furent bombardées par les Alliés. Ce qui m’attache à Dresde m’attache également à Lisieux, un lieu de pèlerinage en France qui fut bombardé par les Alliés en juin 1944, comme un autre lieu de pèlerinage, italien celui-là, Monte Cassino, qui fut également bombardé par les Alliés en février 1944. A Lisieux, cette petite ville dédiée à sainte Thérèse, le 10 juin 1944, 1200 personnes furent tuées, le monastère bénédictin fut complètement détruit et 20 religieuses perdirent la vie. Pour dresser la liste des villes européennes de haute culture qui ont été détruites, il nous faudrait une bibliothèque – à condition toutefois que cette bibliothèque ne soit pas une nouvelle fois bombardée par les « world improvers » (*); et à condition que les livres et les documents qu’elle contient ne soient pas confisqués ni interdits de circulation.

    En France, pendant la Seconde Guerre mondiale, environ 70.000 civils trouvèrent la mort sous les bombes anglo-américaines et démocratiques, chiffe qui est mentionné avec réticence par les historiens du Système. 600.000 tonnes de bombes furent larguées sur la France de 1941 à 1944, 100.000 bâtiments et des maisons furent détruits. Dans le Système actuel, les politiciens utilisent souvent les mots « culture » et « multiculture » ; or, force est de constater que leurs prédécesseurs militaires se sont distingués dans la destruction des divers monuments culturels européens.

    Annéantissement culturel

    Ces églises et ces musées européens devaient être détruits car ces endroits, y compris Dresde, n’entraient pas dans la catégorie de la culture. Plus au sud, à Vienne, en mars 1945, le Burgtheater fut bombardé par les avions américains. Plus à l’ouest, au nord de l’Italie, l’opéra de « La Scala » de Milan fut bombardé, ainsi que des centaines de bibliothèques à travers toute l’Europe centrale. Plus au sud, en Croatie, des villes de grande culture, telles que Zadar et Split, furent bombardées en 1944 par les « world improvers », et ce panorama d’horreur n’a pas de fin. Des politiciens allemands et des touristes allemands prennent souvent des vacances sur la côte croate, alors que le long de la côte il y a de nombreux charniers de cadavres de soldats allemands. Sur l’île croate de Rab, où les nudistes allemands aiment bien s’amuser, il y a une énorme fosse commune contenant les ossements de centaines d’Allemands assassinés par les communistes yougoslaves. Les diplomates allemands en Croatie n’ont rien fait pour ériger des monuments à ces soldats martyrisés. Récemment, la soi-disant communauté de valeurs démocratique s’est montrée très préoccupée du nettoyage ethnique en ex-Yougoslavie et s’est donné beaucoup de mal pour traduire les accusés serbes et yougoslaves devant le Tribunal de La Haye. Mais ces accusés yougoslaves avaient eu des modèles parfaits parmi leurs ancêtres yougo-communistes et leurs alliés anglo-américains. Vers la fin de 1944, et au début de 1945, il y eut, en Yougoslavie, un énorme nettoyage ethnique des Allemands de souche par les communistes yougoslaves. En mai 1945, des centaines de milliers de réfugiés croates, pour la plupart des civils, se sont rendus aux autorités anglo-américaines au sud de la Carinthie, à côté de Klagenfurt en Autriche méridionale. Dans les jours qui suivirent, ils furent tous livrés aux bouchers yougo-communistes.

    On tue et on expulse

    En ce qui concerne les millions d’Allemands de souche chassés de Silésie, de Poméranie, des Sudètes et du bassin du Danube vers la fin de la guerre (**), je pourrais parler pendant des heures. Vu que ces victimes sont dues aux bourreaux communistes, je ne vais pas pour le moment les attribuer aux « world improvers » occidentaux. Rétrospectivement, nous voyons toutefois que les réformateurs occidentaux n’auraient jamais pu réaliser leurs projets de rénovation du monde sans l’aide des bourreaux communistes, y compris les soi-disant antifascistes. Certes, la plus grande migration de l’histoire du peuple allemand et des autres peuples non allemands en Europe centrale et en Europe de l’Est fut suscitée par les communistes et l’Armée rouge, mais jamais ces gigantesques crimes communistes n’auraient pu avoir lieu sans l’aide aérienne massive des « world improvers ». Donc, on utilise deux poids et deux mesures quand on commémore les morts de la Seconde Guerre mondiale.

    Les droits de l'homme à la carte

    Comme le grand spécialiste de droit international, l’Allemand Carl Schmitt, nous l’a enseigné, nous faisons face ici à un problème dangereux quant au droit international moderne et quant à l’idéologie des droits de l’homme. Une fois l’adversaire militaire déclaré « monstre » ou « vermine », les droits de l’homme ne s’appliquent plus à lui. Les monstres et les vermines ne sont protégés par aucune loi. C’est la composante principale du Système actuel. De même, dès qu’un intellectuel européen, un universitaire ou un journaliste non conformiste commence à contester les mythes du Système actuel, il court le risque d’être traité comme un « homme d’extrême droite », c’est-à-dire comme « un monstre fasciste ». Par conséquent, ce monstre d’extrême droite ou ce fasciste et cette espèce inhumaine ne peut jamais devenir un homme ; par conséquent, aucune idéologie des droits de l’homme ne peut lui venir au secours. Il devient sujet à l’ostracisme social et à la mort professionnelle. Le Système se targue de sa tolérance envers toutes les personnes du monde et envers toutes les nations du monde, mais non envers ceux qui sont a priori étiquetés comme inhumains, à savoir les pseudo-extrémistes de droite. Aux yeux des « world improvers », les civils allemands de Dresde, ici sur cette place, en février 1945, n’étaient pas perçus comme des êtres humains mais comme un genre spécial de vermine qu’on devait supprimer. On trouve des sentiments similaires aujourd’hui chez les « world improvers » dans leurs opérations militaires en Irak ou en Afghanistan.

    On nous accuse parfois d’exagérer le chiffre des victimes de Dresde dans le seul but de banaliser les crimes fascistes. Cela n’a pas de sens. Cette proposition mensongère peut facilement être inversée. Les médias du Système et ses faiseurs d’opinion ont besoin, même 70 ans après la guerre, du danger fasciste, dans le seul but de mieux cacher leurs propres désastres économiques et leurs propres crimes de guerre d’antan.

    Fragilité du Système multiculturel

    Par ailleurs, les historiens du Système ainsi que les faiseurs d’opinion ignorent que le Système multiculturel actuel est par force conflictuel : chaque doctrine victimaire persiste dans sa propre unicité et ne se propage qu’aux dépens des autres. Cela montre la fragilité du Système multiculturel. En fin de compte, cela conduit à la balkanisation, à la guerre civile et à l’effondrement du Système. Voici un exemple : l’atmosphère victimaire d’aujourd’hui, dans le Système multiculturel, conduit chaque tribu, chaque communauté, chaque immigré non européen à croire que sa doctrine victimaire doit être unique. Il s’agit là d’un phénomène dangereux, car chaque unicité victimaire exclut les autres victimes qui se trouvent en concurrence avec elle. Une telle mentalité victimaire ne contribue ni à la prévention des conflits ni à la paix. Elle conduit à la violence multiethnique et rend le conflit inévitable.

    Suite à la banalisation et la relativisation des crimes libéralo-communistes contre le peuple allemand, avant, pendant et après la Seconde Guerre mondiale, il n’y a pas eu de climat de compréhension mutuelle ni de réconciliation. Au lieu de cela, un climat de fausses mythologies et de victimologies conflictuelles est né, où chaque homme, et chaque tribu, se perçoit comme la victime de son voisin.

    L’exemple classique est à nouveau l’effondrement de l’ancien Etat artificiel de Yougoslavie où les différents peuples furent pendant cinquante ans victimes des historiens communistes et où la propagande communiste dépeignait le peuple croate comme une « nation nazie ». En 1991, après la chute du communisme et après la fin de la propagande communiste, le résultat ne fut pas la compréhension mutuelle entre les divers peuples yougoslaves mais la haine mutuelle et la guerre terrible où toutes les parties s’insultèrent en se traitant de « fascistes ». Ce qui nous attend bientôt dans l’UE n’est pas le plaisir exotique d’une société multiculturelle, mais un nouveau cycle similaire et balkanique de violence et de guerres civiles.

    Ne nous faisons pas d’illusions. Dresde est, certes, un endroit symbolique contre toutes les guerres, et également l’endroit où nous devons nous incliner devant les victimes innocentes. Mais demain, Dresde peut facilement devenir le symbole de catastrophes titanesques. On peut déjà imaginer ce qui nous attend dans les prochaines années. Certains parmi nous qui possèdent une longue conscience historique savent fort bien qu’un monde a pris fin. L’âge libéral est mort depuis longtemps. Les temps qui viennent seront mauvais. Mais ces mauvais temps nous offrent, à nous tous, une chance.

    Tomislav Sunic (Polémia, 13 février 2013)

    Notes :

    (*) Ceux qui « améliorent » le monde, les réformateurs.

    (**) « Les Expulsés »

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  • Force & honneur...

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    Le Libre Journal des Lycéens diffusé le samedi 15 janvier 2011 à 12 heures sur Radio Courtoisie sera consacré à la sortie de l'ouvrage Force & Honneur, 30 batailles qui ont marqué la France et l'Europe.

    Romain Lecap, animateur de l'émission recevra les responsables des Amis du Livre Européen, éditeur de cet ouvrage, avec à leurs côtés, trois auteurs de cette oeuvre collective : Pascal Lassalle pour la bataille de Teutobourg Wald, Lajos Marton pour l'insurrection de Budapest, et Robert Steuckers pour la bataille de Lépante.

    La seconde partie de l'émission sera consacrée à l'Homo Americanus, titre du dernier ouvrage de Tomislav Sunic qui parlera de son livre avec Georges Feltin-Tracol

    L'émission peut être écouté en direct, via internet, sur le site de Radio Courtoisie ou sur le blog, puis en différé sur le site du Libre journal des lycéens.

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